La naturopathie

La naturopathie ne date pas d’hier. Elle se perd dans la nuit des temps. Ce nom n’existait pas, bien sûr, mais l’acte de soigner avec des remèdes dits naturels avait cours dans tous les villages ou tribus de la terre.

Une philosophie et des techniques reproductibles ont été développées et répertoriées par Hippocrate, 350 ans avant Jésus-Christ. Hippocrate enseigna son savoir tout en soignant les malades dans son « école » sur l’île de Cos. Il ne voulait pas étiqueter les maladies. Il affirmait que chaque malade était unique et que tout traitement se devait d’être individualisé. Il croyait en la capacité d’autoguérison du corps. Il nous a laissé en héritage quantité d’expressions, oubliées, mais qui reprennent tout leur sens aujourd’hui.

Hippocrate soignait par la diète, le jeûne, le repos, les cures d’eau, les changements d’air, l’exercice et, à l’occasion, par des cataplasmes, des diurétiques, des laxatifs, etc. Il prenait en considération les rêves de la personne, sa pensée. Il soignait dans la globalité.

La médecine hippocratique fut enseignée en Europe jusqu’à la fin du XIIIe siècle. Ensuite, l’influence de Gatien, médecin romain d’origine grecque, s’installa avec une vision analytique. La maladie était, pour lui, localisée et facile à répertorier, contrairement à la vision globaliste prônée par Hippocrate. Selon Hippocrate, la maladie était d’ordre général. La pensée cartésienne de Descartes (1596-1650) viendra renforcer la vision analytique de Gatien. Ainsi les prémices de l’ère scientifique du XXe siècle prenaient place peu à peu pour nous amener à la médecine allopathique que nous connaissons aujourd’hui.

La naturopathie a quand même survécu, tant bien que mal, au développement de l`ère scientifique. Aujourd’hui elle reprend peu à peu ses lettres de noblesse à travers le monde.

La pensée naturopathique repose sur certains fondements ou concepts. Les voici brièvement.

ARSENAULT, Céline. Guide de Soins naturels pour la famille, Éditions Le Dauphin Blanc, 2015, p.25-2
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