Introduction
La santé de nos enfants nous touche de très près. Combien de fois ma mère m’a-t-elle dit lorsque j’étais enfant : « J’aimerais mieux être malade à ta place! » Ces quelques mots en disent long sur le sentiment d’impuissan
ce qui nous habite quand notre enfant, quand notre petit est malade. Comme nous voudrions prendre ses douleurs, ses peines sur nos épaules, les siennes étant encore si petites, si frêles à nos yeux!
Il nous faut donc apprivoiser la maladie si nous désirons vaincre la peur qu’elle crée en nous. Et pour ce faire, il nous faut la connaître, la reconnaître et en comprendre la signification dans notre vie. Cette règle concerne aussi bien les maladies d’enfants que celles des adultes.
La maladie n’est pas un châtiment venu du ciel, elle vient d’ici-bas. Elle est conséquente à notre façon de vivre, de respirer, de manger, de penser, d’aimer et de pardonner. Elle est aussi un outil d’évolution et de croissance.
Pour le petit enfant, la poussée de fièvre sera une libération du trop-plein d’énergie, la desquamation dans la scarlatine lui fera faire peau neuve afin de passer à une nouvelle étape.
Chez l’adulte, la maladie apportera une prise de conscience : quelles lois naturelles ai-je transgressées, quelles ruptures ai-je faites entre ma voix intérieure et mes actions quotidiennes?
La maladie s’incarnera toujours dans un corps affaibli. « Le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout1. » À l’image de la graine qui doit être plantée dans une bonne terre pour croître, le microbe et le virus doivent trouver une terre propice à leur expansion, à leur croissance. Cette terre propice au microbe sera liée à un système immunitaire affaibli, à des pensées négatives, à un environnement malsain, à des tensions internes, au stress, et j’en passe.
Mais l’essentiel, c’est de prendre conscience de notre responsabilité et de notre rôle dans ce grand jeu de la vie.
Nous avons tout ce qu’il faut en nous pour agir, pour réagir. La nature est d’une perfection inimaginable. Nous nous en sommes éloignés progressivement car nous pensions nous en rendre maîtres et la contrôler. Comme il est temps de lui reconnaître sa grandeur et de lui faire confiance!
Ce volume est un point de départ dans votre démarche intérieure en vue d’apprivoiser la maladie. Son contenu n’est pas exhaustif, d’autres thérapies naturelles se feront connaître, jour après jour. De plus, ce guide n’encourage pas d’emblée l’autotraitement. Il est toujours bon de référer, le moment venu, à un thérapeute alternatif ou à un médecin, selon le cas et selon votre vision de la situation.
Vous constaterez que l’application des méthodes naturelles de santé demande beaucoup d’engagement, de temps et d’énergie. La connaissance des soins naturels nous amène à intégrer la prévention dans nos vies dans le but de conserver notre état de santé. Rien de comparable à la prise d’antibiotiques aux huit heures avec la consigne classique « buvez beaucoup de liquide et gardez le lit! ».
Par contre, mon expérience de mère de quatre enfants et celles de mes consœurs et amies vous confirment que les enfants en gardent un très beau souvenir, un souvenir de chaleur, de tendresse, d’attention et d’amour. Qui n’aime pas se faire dorloter? Être malade, c’est aussi une façon de dire : « J’ai besoin de repos, j’ai besoin de votre présence, de votre encouragement et de votre amour. » Je doute que l’antibiothérapie réponde à tous ces critères…
Je vous souhaite de vivre ces étapes de la vie de votre enfant avec beaucoup de Confiance, de Sérénité et d’Amour. Ce sont les éléments essentiels d’une vraie guérison.
Éditions Le Dauphin Blanc ISBN 2-89436-100-9 391 pages